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La voix des artistes

Une de mes amies russes me confiait la semaine dernière qu’elle évitait de parler sa langue dans les transports publics. J’ai lu quelque part qu’une université italienne avait reporté aux calendes grecques un cycle d’étude des Frères Karamazov, de Dostoïevski. Le monde n’est jamais aussi sombre et stupide que lorsqu’il censure la parole, l'écriture, l'art en général.

Le violoniste virtuose russe Maxim Vengerov se produira à Genève aux Bâtiment des Forces Motrices, le 21 mars prochain. Les œuvres mythiques du programme trouvent un écho tout particulier dans les temps que nous traversons. “Nabucco” fut composé par Verdi alors que Milan étouffait sous la botte des Autrichiens. Le premier concerto pour violon de Chostakovitch, musique profondément personnelle et émotionnelle, a vu le jour en Russie, dans un climat politique agité, sous le joug de Staline. La symphonie n° 9, dite “du nouveau monde” de Dvorak, exprime l’énergie et le souffle créateur d’une nation en devenir, sur une terre de tous les possibles.

J’y serai !






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