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Michel grandit dans la vaste baie en demi-lune de Mers el-Kébir. Nous sommes dans les années 40, en Algérie. Il joue au cerf-volant et dessine, avec des Caran d’Ache, l’évolution du port pour son frère Joanno, parti à la guerre et fait prisonnier en Pologne. L’enfant découvrira sur le tard sa véritable histoire et de qui il tient ses talents de dessinateur. «Sous sa main habile, précise, des êtres prennent vie; les pêcheurs se courbent sur la mer; des poissons bondissent; des bateaux déchirent la brume.» En parallèle, à travers les yeux de l’enfant qui grandit apparaît le destin d’un village de pêcheurs devenu une importante base militaire de l’empire colonial français. Les premiers marins venus d’Italie à la fin du XIXe siècle, qui parlaient napolitain, font place aux vaisseaux militaires français et aux obus. Puis aux soldats américains. La Franco-Suissesse Sophie Colliex ne connaissait pas l’Algérie avant d’écrire ce livre. Pourtant, son grand-père est enterré à Oran. C’est dans les cartons des archives de la marine française qu’elle a puisé de quoi rêver ce pays et raconter avec délicatesse une histoire souvent méconnue.


Julien Burri, Journaliste, L’Hebdo – Été 2015

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L’ENFANT DE MERS EL KEBIR

Mars 2015, Encre Fraîche Genève : 

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